Né en 1972. Diplômé de l’École des beaux-arts de Toulon et de l’École supérieure des beaux-arts d’Angers (TALM-Angers) ou il enseigne le dessin depuis 2005.
Grégory MARKOVIC frotte ses fusains sur des très grands formats qu’il couvre par couches successives, qu’il brosse, ponce, gomme et recouvre à nouveau. En creusant, comme il le dit, au fond de la matière, il cherche la lumière, ou la fait naître, dans une confrontation entre vide et plein, blanc et noir. Quand il trouve une lueur, il l’étire, en joue, la domestique et la met en mouvement. De cette lumière naissent des univers qui auront leur existence propre, en deçà du réel : Nuage, écorce, océan. Ces univers sont sans limites, le temps y est arrêté, l’horizon est ailleurs.
Gregory MARKOVIC a besoin d’espace. Pour lui, dessiner est une aventure physique qui s’inscrit dans le temps long.
Lui proposer les limites et la médiation d’une pierre lithographique, comme nous l’avons fait en 2017 avec Le Petit Jaunais, c’était, en quelque sorte, lui lancer un défi qu’il a relevé avec enthousiasme. Sans doute aura-t-il trouvé dans le grain de la pierre, dans le contact avec la matière, dans sa dureté même, l’incertain et l’infini qu’il poursuit lorsqu’il s’affronte à une grande feuille de papier blanc.
Ne cherchez pas dans les « Sans titre I à IV » s’il s’agit d’un infiniment grand, d’un infiniment petit, au cœur de la matière ou d’une galaxie.
« Sans titre H » est une énigme, prémices d’aventures dans un monde ou la montagne se ferait volcan, ou la pierre serait lave ?